Edith Babin naît en 1960, à Caplan, un petit village en Gaspésie.
Elle est la sixième d’une famille de 10 enfants (cinq filles et cinq garçons). Elle grandit au bord de la baie des Chaleurs et ses parents possèdent une ferme laitière. Elle habite en Gaspésie jusqu’à la fin de son secondaire. Elle participe ensuite au programme Katimavik, d’abord au Lac-Saint-Jean, ensuite à l’Île-du-Prince-Édouard et termine le projet à Thicket Portage, une petite communauté autochtone du nord du Manitoba.
Son arrivée au Yukon, le 20 mai 1980, coïncide avec le jour du premier référendum au Québec. Après avoir vu le Yukon sur la carte du Canada à l’âge de 12 ans, elle s’était dit qu’elle y viendrait un jour.
Elle rencontre son conjoint, Robert Forget, qui est originaire de Laval, alors qu’elle fait une première escale au Yukon en 1980. Elle le rencontre de nouveau l’année suivante et ils sont ensemble depuis décembre 1981. Ils ont deux filles : Jasmine, née en 1983, et Mélissa, née en octobre 1985.
À son arrivée, le Yukon compte peu de francophones. Elle est témoin des premiers pas de la communauté franco-yukonnaise. Elle assiste aux débats pour obtenir une école de langue française et une commission scolaire francophone.
Edith travaille comme contractuelle pour Les Essentielles. Elle rédige les statuts et règlements, organise des rencontres pour les femmes, ainsi qu’une soirée-souper pour trouver le nom du groupe et un concours pour trouver le logo. Elle siège à divers conseils d’administration, notamment à titre de première présidente des Essentielles (1995-1996), de présidente de l’Association des parents francophones du Yukon, de membre du regroupement des gens d’affaires francophones du Yukon et, plus récemment, à titre d’administratrice de la Société d’histoire francophone du Yukon.
Le parcours professionnel d’Edith comprend des domaines variés, entre autres en coordination, en construction résidentielle, en finition de plâtre et en peinture en bâtiment. Depuis 23 ans, elle travaille à l’École Émilie-Tremblay à titre d’aide-enseignante. Elle a eu la chance de travailler principalement dans sa langue maternelle au cours de sa carrière au Yukon et prendra sa retraite à l’automne 2025.
Elle joue dans la pièce de théâtre Des livres et Zoé, chou bidou woua! en 1995 et collabore par la suite aux nombreuses productions théâtrales à l’École Émilie-Tremblay en faisant les décors.
Au Yukon, Edith a trouvé une communauté francophone florissante qui s’est développée au cours des 40 dernières années. Elle a pu élever ses enfants en français et sa petite-fille étudie en français. Sa famille comporte trois générations qui sont établies ici. Edith a fait sa vie au Yukon et prévoit de la poursuivre au territoire.
Photo Edith Babin
Credit: Robert Forget