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  • Les 30 ans des Essentielles

    Les 30 ans des Essentielles

    En 2025, Les Essentielles célèbreront une étape majeure de leur parcours : 30 ans d'engagement, de solidarité et d'actions pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes et des personnes de divers genres au Yukon.

    Depuis leur création, Les Essentielles ont œuvré sans relâche pour créer un espace de soutien, de partage et de revendication pour les femmes francophones du territoire.

     

    Une année sous le signe de la célébration et de la réflexion

    Pour marquer cet anniversaire historique, Les Essentielles préparent une série d'activités tout au long de l'année 2025. Au programme :

    • Un retour sur 30 ans d'engagements, mettant en lumière les portraits de femmes ayant marqué la communauté franco-yukonnaise
    • Des activités communautaires et artistiques pour célébrer la créativité et la résilience des femmes au Yukon.

 

Isabelle Revel (Salesse) naît en 1967 à Montpellier, en France.


Elle passe une enfance heureuse, entourée de sa famille (ses parents, son frère et son arrière-grand-mère espagnole Dolorès) dans le sud de la France, au soleil et près de la Méditerranée. Pour les vacances, la famille séjourne à la montagne, car le père d’Isabelle est passionné de randonnées. Ses parents travaillent tous les deux à temps plein.


Elle étudie à l’Université Paul Valéry en lettres modernes et se réoriente ensuite en tourisme, pour obtenir un diplôme de guide interprète français-allemand. Par la suite, au Canada, elle étudie pour obtenir un certificat en supervision.
Isabelle rencontre Jean-Louis Salesse dans les Alpes françaises, aux Ménuires, pendant la saison de ski des Jeux olympiques d’Albertville de 1992. Il deviendra son mari et le père de ses enfants : Kevin, né en 1995, et Alizée, en 1999.
Isabelle arrive au Yukon le 9 juin 1992, à l’âge de 25 ans. Elle découvre un territoire plus grand que nature et une communauté francophone en milieu minoritaire, tout en faisant l’expérience d’un froid de -40 oC pour la première fois de sa vie en janvier 1993. Elle n’en revient pas de survivre à une telle température!


Isabelle ne comprend pas vraiment les enjeux de la vie en français dans un milieu majoritairement anglophone avant de devoir choisir une garderie pour son fils. Elle se rend rapidement compte que, si elle veut que ses enfants parlent encore français en tant qu’adultes et puissent communiquer avec leurs grands-parents, elle doit les inscrire à la Garderie du petit cheval blanc et se donner les moyens de les accompagner dans le développement de leur identité culturelle.
Sa rencontre avec Jeanne Beaudoin sera également déterminante dans son choix de travailler en français et pour lui permettre de comprendre les enjeux d’une communauté francophone en milieu minoritaire. Jeanne sera sa plus grande inspiration de la francophonie yukonnaise!


De 1996 à 2002, Isabelle dirige la Garderie du petit cheval blanc, la seule garderie francophone du Yukon. Elle acquiert une très bonne compréhension des enjeux de la petite enfance en milieu minoritaire et de l’importance de cette garderie comme pépinière de la communauté franco-yukonnaise. En 1999, Isabelle et l’équipe de la garderie reçoivent le Prix DeRuyter-Gendreau de l’Association franco-yukonnaise (AFY) pour leur contribution à l’éducation en petite enfance en français. En 2000, Isabelle collabore à la création d’un programme préscolaire francophone pour les enfants de 4 ans, qu’elle supervise pendant deux ans. Quelques années plus tard, ce programme sera géré par la Commission scolaire francophone du Yukon. Il fait maintenant partie du système régulier d’éducation en français langue première au Yukon.

De 2002 à 2012, Isabelle est la directrice du Service d’orientation et de formation des adultes (SOFA) à l’AFY, où elle contribue grandement à l’avancement de l’alphabétisation et de la formation des adultes en français au territoire. Elle occupe aussi divers postes de leadership au sein du Réseau de développement d’alphabétisation et des compétences (RESDAC), notamment administratrice, vice-présidente et présidente. Son engagement dans ce domaine lui a valu, en 2018, le Prix de l’alphabétisation du Conseil de la fédération, remis par les premiers ministres des provinces et territoires du Canada.

Depuis septembre 2012, Isabelle est la directrice générale de l’AFY, où elle œuvre à la défense des droits des francophones du Yukon et à la promotion de la vitalité de la communauté franco-yukonnaise. Elle a également contribué au développement de services de soutien pour les aînés et aînées francophones, entre 2020 et 2023, ainsi qu’à la création du service d’aiguillage en français dans le dossier justice dès 2019. En 2024, elle collabore à la révision de la Loi sur la première autorité de santé du Yukon pour garantir la protection des droits linguistiques de la communauté francophone.

Isabelle participe au projet De fil en histoires, les personnages d’un territoire qu’a coordonné l’AFY en 2017. Sa poupée, qui représente Marie Beaudin, fait maintenant partie de la Collection permanente d’œuvres d’art du Yukon avec les autres poupées.
En 2024, elle rejoint le palmarès Francopresse des personnalités influentes de la francophonie canadienne pour son travail de protection des droits linguistiques en milieu minoritaire.

Isabelle est fière que ses enfants demeurent encore au Yukon, qu’ils parlent toujours français et qu’ils s’identifient comme francophones.
Au Yukon, Isabelle a trouvé des paysages spectaculaires, a forgé des amitiés solides, s’est découvert la fibre de la revendication des droits des francophones et a rencontré des personnes inspirantes, comme Angélique Bernard, ancienne présidente de l’AFY, avec qui elle a travaillé de près pendant sept ans, avant que celle-ci ne soit nommée première commissaire francophone du Yukon.

 

Photo Isabelle Salesse
Credit: Isabelle Salesse