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  • Les 30 ans des Essentielles

    Les 30 ans des Essentielles

    En 2025, Les Essentielles célèbreront une étape majeure de leur parcours : 30 ans d'engagement, de solidarité et d'actions pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes et des personnes de divers genres au Yukon.

    Depuis leur création, Les Essentielles ont œuvré sans relâche pour créer un espace de soutien, de partage et de revendication pour les femmes francophones du territoire.

     

    Une année sous le signe de la célébration et de la réflexion

    Pour marquer cet anniversaire historique, Les Essentielles préparent une série d'activités tout au long de l'année 2025. Au programme :

    • Un retour sur 30 ans d'engagements, mettant en lumière les portraits de femmes ayant marqué la communauté franco-yukonnaise
    • Des activités communautaires et artistiques pour célébrer la créativité et la résilience des femmes au Yukon.

 

Louise-Hélène Villeneuve naît en 1975 à Jonquière, au Québec.

Elle passe son enfance et sa jeunesse au lac Kénogami. Pour se rendre au chalet familial, il faut traverser le lac, en bateau l’été et en motoneige l’hiver. Une chaloupe est son premier moyen de transport, après le vélo. Elle va voir ses camarades et passe beaucoup de temps dans l’eau.

Sa mère lui inculque les valeurs du féminisme. Elle amène d’ailleurs Louise-Hélène à Montréal (à cinq heures de route), alors qu’elle est encore en poussette pour une des premières marches pour les droits des femmes dans les années 1970.

Louise-Hélène fréquente le Lycée du Saguenay, une école de filles, et est élue présidente de sa classe pendant plusieurs années. Elle fait aussi beaucoup de ski alpin.

Elle obtient un diplôme d’études collégiales en sciences humaines avec mathématiques au Cégep de Chicoutimi et un diplôme en commerce international et marketing de l’Université McGill en 1998.

Louise-Hélène fait un premier passage au Yukon à l’été 2000, après un séjour de six mois à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest. Tout le monde lui parle de la beauté du Yukon. Elle se procure une voiture et un chien et roule, seule, vers le territoire. Elle y a rencontré beaucoup de personnes avec qui elle est encore très proche aujourd’hui. Après avoir vagabondé pendant quelques mois, elle retourne au Québec. Elle essaie de se trouver du travail au Saguenay, sans succès, jusqu’à ce qu’une amie rencontrée lors de son séjour yukonnais lui dise qu’elle sera toujours la bienvenue pour rester chez elle. Louise-Hélène achète une autre voiture et, en compagnie de son chien, traverse à nouveau le Canada et revient au Yukon.

En 2002, elle démarre sa propre entreprise, une aventure qu’elle croyait impossible dans la jeune vingtaine. C’est une preuve d’autonomie professionnelle extrêmement révélatrice pour elle, car elle se rend compte qu’elle peut créer son propre emploi et qu’elle a l’énergie et l’ambition pour travailler de façon indépendante.

Elle s’engage très vite dans la francophonie. On l’approche pour se présenter à la présidence des Essentielles, un poste qu’elle occupera pendant neuf ans et qui lui en apprendra beaucoup. Elle représente le Yukon à l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne et en devient la présidente pendant quelques années. Ce poste lui permet de contribuer à la Table des communautés francophones et acadienne du Canada, ainsi qu’à la Table des leaders de la francophonie canadienne.

Représenter le Yukon constitue pour elle un privilège, car, au territoire, tous les organismes de la francophonie collaborent et s’entraident pour assurer le bien-être de la communauté. Cette synergie organisationnelle donne à Louise-Hélène l’impression de faire partie d’un réseau avant-gardiste au Canada. Elle a aussi l’honneur d’être vice-présidente du comité directeur du Partenariat communauté en santé, auquel on doit le centre de santé bilingue de Whitehorse.

En 2008, elle remporte le prix de bénévole de l’année remis par l’Association franco-yukonnaise et, en 2012, le prix Femme remarquable des Essentielles.

Entre 2010 et 2012, elle fait une maîtrise en leadership, à l’Université Royal Roads à Victoria.

Louise-Hélène rencontre son conjoint, Jaret Slipp, par l’entremise de connaissances mutuelles. Le couple a maintenant deux filles (Fiona et Céleste). Ils forment une famille bilingue et leurs filles parlent aussi bien l’anglais que le français. Louise-Hélène les amène lors de vernissages et spectacles francophones et elles participent aux multiples activités de l’AFY.

Louise-Hélène habitera dans une cabine pendant quelques années, jusqu’à ce que sa première fille ait trois ans. Lorsqu’elle attend leur deuxième enfant, elle et son conjoint achètent une maison près de l’école et de la garderie francophones.

Lorsque sa première fille est en âge de fréquenter la Garderie du petit cheval blanc, Louise-Hélène occupe la direction intérimaire de l’organisme pendant quelques mois et devient directrice jusqu’en 2020. Pour elle, c’est une occasion en or de vivre ses valeurs de contribution à sa communauté et de voir sa fille grandir dans son milieu de garde.

Ensuite, Louise-Hélène, son conjoint et leurs deux filles partent vivre sur leur voilier dans les Caraïbes pendant deux ans. Avant leur retour au Yukon, ils visitent leurs familles pendant six mois.

À l’heure actuelle, Louise-Hélène travaille à la Fondation du Yukon, où elle continue de contribuer à sa communauté au sens plus large.

Au Yukon, Louise-Hélène a rencontré un conjoint aussi amoureux de la nature qu’elle et a la chance de contribuer à sa communauté francophone en partageant ses connaissances, son expertise et son amour du français.

Photo Louise-Hélène Villeneuve
Credit: Louise-Hélène Villeneuve