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  • Les 30 ans des Essentielles

    Les 30 ans des Essentielles

    En 2025, Les Essentielles célèbreront une étape majeure de leur parcours : 30 ans d'engagement, de solidarité et d'actions pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes et des personnes de divers genres au Yukon.

    Depuis leur création, Les Essentielles ont œuvré sans relâche pour créer un espace de soutien, de partage et de revendication pour les femmes francophones du territoire.

     

    Une année sous le signe de la célébration et de la réflexion

    Pour marquer cet anniversaire historique, Les Essentielles préparent une série d'activités tout au long de l'année 2025. Au programme :

    • Un retour sur 30 ans d'engagements, mettant en lumière les portraits de femmes ayant marqué la communauté franco-yukonnaise
    • Des activités communautaires et artistiques pour célébrer la créativité et la résilience des femmes au Yukon.

Marguerite Tölgyesi naît en 1997 à Val-d’Or au Québec.


Sa famille déménage beaucoup. Ses premiers souvenirs sont associés à la communauté crie de Nemaska, dans le nord du Québec. Elle fait la majorité de ses études primaires à Timmins, en Ontario. Alors qu’elle a six ans, son père obtient un emploi de travailleur-navetteur (« fly-in, fly-out ») et sa mère se retrouve seule (deux semaines sur quatre) avec quatre enfants. Marguerite aide beaucoup sa mère avec les tâches ménagères. Elle prenait son rôle de grande sœur aînée très au sérieux et, aujourd’hui, c’est toujours le cas. La famille déménage ensuite à Rockland, en Ontario.


Lorsque Marguerite a 13 ans, la famille déménage à Baker Lake, au Nunavut. Comme il n’y a pas d’école de danse, elle décide d’enseigner elle-même la danse aux jeunes de la communauté. Elle est acceptée dans un échange étudiant international et fréquente une école dans le sud de l’Espagne pour sa 10e année, pendant que le reste de sa famille déménage au Yukon en raison du travail de son père. En 2012, elle arrive à Whitehorse à l’Académie Parhélie, dont elle reçoit son diplôme d’études secondaires en 2015.


Marguerite est une jeune fille très active qui aime beaucoup la danse et le vélo. Elle grandit très proche de sa famille, dont ses deux sœurs et son frère. Entre les nombreux déménagements, les quatre enfants Tölgyesi se retrouvent au chalet familial sur les rives du lac McGregor, en Outaouais. Les jeunes font beaucoup de canot, se baignent et aiment préparer des spectacles pour la famille étendue.


Lors de sa première journée au Yukon en 2012, ses sœurs l’amènent à une activité de bowling et de volleyball, organisée par Jeunesse Franco-Yukon (JeFY). Marguerite veut tout de suite s’impliquer auprès du comité jeunesse pour faire valoir les besoins et les enjeux des jeunes francophones du Yukon. Elle a la chance de participer à des simulations parlementaires et à des activités jeunesse au niveau national. Elle est présidente du comité JeFY pendant plusieurs années et s’implique dans la revendication d’une nouvelle école secondaire et, surtout, plus de cours à option en français. Marguerite s’entoure de personnes remarquables qui l’encouragent à s’impliquer davantage et qui croient en son potentiel, dont Josée Jacques, avec qui elle travaille aujourd’hui.


Marguerite s’est beaucoup impliquée au sein de la francophonie nationale. Elle a toujours été très attachée à son identité francophone et c’est une façon, pour elle, de partager toute la richesse de la langue et de cette identité. À titre de présidente du comité JeFY, elle siège au conseil d’administration de la Fédération de la jeunesse canadienne-française, est élue vice-présidente en 2018 et présidente en 2021. Elle a l’occasion de participer au Sommet international de la francophonie à Djerba, en Tunisie.


En 2022, elle est élue administratrice de la Fédération des communautés francophones et acadienne et travaille à des dossiers importants, comme la modernisation de la Loi sur les langues officielles et les États généraux sur le postsecondaire en français, en partenariat avec l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne. En février 2025, elle est élue administratrice de moins de 35 ans au Centre de la francophonie des Amériques.


Sa mère encourage Marguerite et ses sœurs à devenir membres des Essentielles. Marguerite croit réellement en la mission du groupe et à l’importance de cette intersection que d’être femme et francophone, et au Yukon en plus!


Elle part étudier à l’Université de Moncton et obtient un baccalauréat multidisciplinaire. Lors de la pandémie de COVID-19, elle revient au Yukon et termine, en ligne, son baccalauréat multidisciplinaire avec certificat en science politique, géographie et études nordiques de l’Université Laval en étudiant dans le salon de ses parents avec son frère et ses sœurs.


Marguerite travaille un très court moment pour Les Essentielles. Elle adore son expérience dans cette équipe. L’ambiance est réellement positive et lui permet d’en apprendre beaucoup sur l’importance d’un espace de travail sain et sur l’équilibre entre la vie personnelle et le travail. En 2023, Marguerite commence à travailler à l’Association franco-yukonnaise, à titre de gestionnaire jeunesse.


Marguerite rencontre Nicolas Nadon lors de sa première journée au Yukon, en 2012. Ils sont dans la même classe secondaire à l’Académie Parhélie. Ils se côtoient beaucoup à l’école et ont la chance de voyager en France et à Vancouver, dans le cadre du programme scolaire. C’est au Costa Rica, en mai 2015, que Nicolas commence à montrer son intérêt. Depuis, tous deux sont inséparables. Nicolas suit Marguerite au cégep après le secondaire et Marguerite suit Nicolas lorsqu’il revient au Yukon pour travailler. Ils vont à l’Université de Moncton ensemble, puis ils reviennent vivre avec la famille Tölgyesi lors de la pandémie de COVID-19. En août 2022, le couple se marie au Yukon, dans une célébration assez intime avec des amis et de la famille. C’est Jeanne Beaudoin qui les marie.


Nicolas et Marguerite ont toujours souhaité s’installer au Yukon. Le couple vient tout juste d’acheter sa première maison à Whitehorse! Il espère y vivre « heureux pour toujours. »


Au Yukon, Marguerite s’est découvert une âme de revendicatrice pour faire valoir l’importance et la portée de la présence francophone dans les territoires canadiens. Elle poursuit sa mission de sensibiliser les personnes aux enjeux particuliers des francophones dans un contexte nordique.


Photo Marguerite Tolgyesi
Credit: Nicolas Nadon