Maryne Dumaine naît à Paris, en décembre 1980. Elle grandit dans la région parisienne. Petite, elle aime dessiner et présenter des spectacles pour sa famille. Elle disait déjà à ses parents qu’elle irait habiter loin… Le Yukon s’inscrivait déjà un peu dans les cartes.
Maryne grandit au rythme de ses nombreuses activités extrascolaires qui la tiennent assez occupée. Elle pratique la danse et le piano et déjà, à l’âge de 12 ans, elle est rédactrice en chef d’un petit journal paroissial.
Maryne étudie dans une école de commerce, l’ESCEM à Tours, au milieu des châteaux de la Loire. Elle termine ses études avec un Master en Business et Administration en poche.
Vers l’âge de 20 ans, elle s’en va au bout du monde. En Australie! Elle y vivra pendant un an. Maryne arrive au Canada en janvier 2004, à Sherbrooke, puis au Yukon l’été de la même année. « C’est la chance qui m’a amenée au territoire », dit-elle. Elle traverse le Canada, sac au dos, et le hasard la fait arriver au Yukon à la sortie du traversier qui venait de Vancouver. Les coïncidences de la vie la font aller immédiatement au rassemblement Moosehide à Dawson, une révélation pour elle. Cela lui ouvre les yeux sur une autre façon de voir la vie. Elle n’a jamais vraiment quitté le Yukon depuis, sauf pour un séjour d’un an en Nouvelle-Calédonie, avec le papa de ses enfants, lorsque leur fils avait un an.
Elle commence sa vie au Yukon sans visa de travail, ce qui n’était pas simple, mais elle y fait de belles rencontres. Elle se rapproche de l’Association franco-yukonnaise (AFY) grâce aux films de Ciné France qui étaient projetés à l’époque et ça lui donne envie d’être bénévole. Elle obtient un permis vacances-travail qui lui permet d’avoir un emploi au café Bakerei (aujourd’hui, le Baked).
De fil en aiguille, Maryne obtient un emploi pour l’AFY, au secteur culturel, où elle occupe différents postes pendant de nombreuses années. Elle y coordonne le festival de films, les cafés-rencontres et met en place le Festival du solstice, en collaboration avec des organismes anglophones, un festival sur trois jours incluant une soirée francophone, une soirée anglophone et une journée multiculturelle, ainsi qu’une participation des Premières Nations locales. En 2012, elle supervise la venue du Contact Ouest.
Depuis 2004, Maryne a œuvré pour presque tous les organismes franco-yukonnais, à titre d’employée, de contractuelle ou de bénévole. C’est au Yukon qu’elle choisit de faire sa vie d’adulte, en raison des possibilités d’emploi et du développement de sa vie de femme.
Maryne se rapproche du groupe Les Essentielles en apprenant la peinture, à travers un atelier pour les personnes aînées auquel on l’autorise à participer, car des places sont disponibles.
Par la suite, elle a des bébés et le Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP) est très important pour elle. Chalia Tuzlak en est alors la coordonnatrice et Maryne se sent très privilégiée d’avoir ce soutien féminin et très communautaire pour ses grossesses. Ses deux enfants sont nés à l’hôpital de Whitehorse. Aujourd’hui, ils sont fiers d’être francophones au Yukon.
Ensuite, Maryne a quelques contrats avec Les Essentielles et travaille à différents postes, dont la direction par intérim. Elle devient présidente du groupe en 2019.
Depuis 2018, Maryne dirige l’Aurore boréale. Depuis peu, elle assume la présidence du Réseau.Presse, le réseau de médias écrits desservant la population franco-canadienne en situation minoritaire.
Artiste dans l’âme, Maryne pratique la danse, la photographie, les arts littéraires et le dessin. Elle participe à trois reprises au spectacle Ondes de choc, où elle apprécie le mélange de genres, comme lorsqu’elle a dansé sur pointes sur de la musique électronique. Elle danse aussi sur la scène du Centre des arts du Yukon pour The Longest Night, en 2007, au sein du groupe l’Effet Boule de neige. En arts visuels, elle participe en 2025 à l’exposition Maux et Merveilles, de l’AFY.
Maryne aime beaucoup offrir à ses enfants ce cadeau d’une famille polyglotte (leur papa est allemand). Elle éprouve beaucoup de gratitude envers la communauté yukonnaise, qui lui a apporté beaucoup de possibilités et, surtout, beaucoup d’amour.
Photo Maryne Dumaine
Credit: Christian Kuntz