Monique Levesque naît à Québec (dans le quartier Bourg-Royal de l’arrondissement de Charlesbourg) en 1965. Fille de Victor et de Thérèse, elle est la deuxième d’une famille de quatre enfants. Elle a un frère aîné et deux petites sœurs. Monique passe toute son enfance sur la rue qui porte le nom de sa famille, en l’honneur de son grand-père paternel à qui les terres de la ferme familiale appartiennent lorsqu’un accord de vente est signé avec la ville.
Elle passe donc son enfance sur une rue remplie de cousins et de cousines, va à la même école où son père est allé et passe d’innombrables heures à jouer dehors avec une cinquantaine d’autres enfants du même âge.
Les points marquants de sa jeunesse appartiennent fièrement au temps passé dans la nature, avec son père à faire de la raquette en hiver, à profiter de la cabane à sucre familiale au printemps, à pêcher l’été, à récolter la production du grand jardin familial à l’automne et, bien que seulement pendant quelques années, le temps passé avec sa grand-maman paternelle Corinne Sioui dans sa cuisine où celle-ci prépare ce que Monique appelle des « potions magiques » (plantes macérées à utilisations multiples).
Parmi les autres points marquants, elle mentionne ceux passés à l’intérieur à apprendre le métier à tisser avec sa mère, le tricot avec une de ses tantes, la couture par elle-même et, ce qui définira un énorme pan de sa vie et son identité, jouer à partir de l’âge de six ans à la « maîtresse d’école », avec pour élèves les enfants de la rue. Elle remplit également ses horaires en participant aux équipes de sports à l’école et hors de l’école (natation, course à pied, basketball et ringuette).
Monique obtient son baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire de l’Université du Québec à Chicoutimi en avril 1987. Après avoir enseigné à Montréal et en Colombie-Britannique, elle accepte un contrat d’enseignement d’un an à Whitehorse en 1991. Cette année-là, elle vient au Yukon pendant la semaine de relâche avec son chum pour skier et tombe complètement sous le charme des paysages et des possibilités infinies d’une petite communauté au cœur plus grand que nature.
Le Yukon est maintenant son « chez-soi » depuis ce temps. Même si elle s’en est absentée de 1998 à 2003 pour permettre au père de ses enfants de poursuivre des études supérieures, le territoire n’a jamais quitté son cœur. Monique est la fière maman de trois enfants, dont deux nés à Whitehorse. Ses enfants ont grandi ici et ont activement contribué à la communauté francophone, chacun et chacune à leur façon. Monique a également l’honneur d’être une Ändichia (grand-mère en huron-wendat).
Monique détient une maîtrise en administration scolaire de l’Université de Saint-Boniface au Manitoba (2012). Aujourd’hui, elle travaille en administration dans le milieu scolaire de Whitehorse.
Sa vie au Yukon est jalonnée de points marquants. Bien entendu, la naissance de ses enfants, son amour pour eux, continuer à vivre sa passion pour l’éducation, déjà 38 belles années, le temps passé à l’extérieur à s’adonner à une panoplie d’activités (randonnée, canot, vélo, camping, pêche, ski…) et à l’intérieur (chorale, théâtre, couture, lecture…), le bénévolat sous toutes ses formes. Bref, tout ce qui se passe sous le soleil de minuit et les aurores boréales.
Depuis toutes ces années, sa présence au Yukon a été guidée par son amour de la vie et surtout par les rencontres les plus importantes de plusieurs aînés et aînées autochtones de cette communauté qui l’ont accueillie comme Première Nation étrangère (Huronne-Wendat), loin de ses racines, et lui ont permis de continuer à vivre, à apprendre, à enseigner et à travailler fort sur le front de la vérité et de la réconciliation sur leurs extraordinaires territoires traditionnels.
En 2025, Monique fêtera ses 60 ans et elle dit « Merci à la vie chaque jour pour tout ce qu’elle lui apporte ». Outre cela, elle promet n’avoir aucunement l’intention de ralentir la Monique Levesque qu’elle est!
Photo Monique Levesque
Credit: Canadian Parents for French British Columbia-Yukon