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  • Les 30 ans des Essentielles

    Les 30 ans des Essentielles

    En 2025, Les Essentielles célèbreront une étape majeure de leur parcours : 30 ans d'engagement, de solidarité et d'actions pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes et des personnes de divers genres au Yukon.

    Depuis leur création, Les Essentielles ont œuvré sans relâche pour créer un espace de soutien, de partage et de revendication pour les femmes francophones du territoire.

     

    Une année sous le signe de la célébration et de la réflexion

    Pour marquer cet anniversaire historique, Les Essentielles préparent une série d'activités tout au long de l'année 2025. Au programme :

    • Un retour sur 30 ans d'engagements, mettant en lumière les portraits de femmes ayant marqué la communauté franco-yukonnaise
    • Des activités communautaires et artistiques pour célébrer la créativité et la résilience des femmes au Yukon.

Marie Claudette Thérèse Rhéaume naît en 1950 à Notre-Dame-des-Laurentides, tout près de la ville de Québec. Elle passe la majorité de son enfance dans cette région qui fait aujourd’hui partie de Charlesbourg.

En 1968, Thérèse épouse Bertrand Lacroix et, l’année suivante, le jeune couple déménage en Ontario pour le travail. Bertrand enseigne dans une école française de l’Ontario.

Thérèse reste à la maison avec leurs trois enfants : Martin, Katherine et Denis. Elle apprend l’anglais en regardant Sesame Street, en parlant avec ses enfants et en s’occupant des enfants des autres enseignants et enseignantes.

Thérèse organise les groupes de Brownies et de Guides du mouvement des Guides du Canada dans le Nord-Est de l’Ontario. En 1985, elle reçoit le Prix du lieutenant-gouverneur de l’Ontario pour ses compétences en leadership.

La famille Lacroix déménage à Whitehorse en 1986 pour le travail de Bertrand. Thérèse se sent immédiatement la bienvenue dans ce territoire nordique. Elle commence le programme « French Fries » pour la ville de Whitehorse et enseigne le français aux petits de 3 à 5 ans dans sa maison, alliant le plaisir de chanter à celui de jouer. Durant le festival d’hiver, elle construit le fort French Fries dans sa cour, un monument de glace coloré fabriqué à l’aide de centaines de blocs de glace.

Pendant que Thérèse offre le programme, elle fait des études en développement de la petite enfance au Collège du Yukon. Se basant sur son expérience avec les jeunes, elle crée un cahier de chansons en français et offre des ateliers de chants, tant aux professeurs et professeures d’immersion du territoire qu’à la conférence nationale des professeurs et professeures de langue seconde. Elle voyagera jusqu’à l’Île-du-Prince-Édouard pour présenter son atelier.

Thérèse continue également son engagement auprès des Guides en mettant sur pied un mouvement de Guides francophones à Whitehorse. Pour ses dix années d’engagement au sein du mouvement, elle recevra une médaille décernée par la Fédération des Guides du Canada.

Dès les débuts de l’Association franco-yukonnaise, elle s’investit dans cette organisation. Elle est la première femme francophone à siéger au conseil scolaire de ce qui s’appelle alors le programme-cadre pour l’École Émilie-Tremblay.

Adepte de cyclotourisme, Thérèse parcourra la Nouvelle-Zélande avec son mari pendant cinq semaines à vélo et se rendra sur les différentes îles du Passage intérieur, toujours à vélo. Elle explorera le Yukon et l’Alaska en faisant du camping. Enfin, la famille Lacroix parcourra les océans Atlantique, Pacifique et Arctique.

En plus d’avoir la passion de la lecture, durant sa retraite, elle s’adonne au matelassage, à la danse en ligne, au tai-chi et à la marche.

En 1990, on reconnaît sa générosité et son grand cœur en lui décernant le Prix de femme de l’année du Yukon pour son bénévolat et la qualité de son travail avec le programme French Fries. Elle sera la première francophone à recevoir cette distinction.
Thérèse a vécu une vie bien remplie au Yukon avec sa famille. Elle est décédée du cancer le 18 décembre 2009.

Photo Thérèse Lacroix
Credit: Lacroix family